6 février, la journée internationale de lutte contre les mutilations sexuelles féminines
Le 6 février est la journée internationale de lutte contre les mutilations sexuelles féminines
C’est le Comité interafricain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants – un réseau non gouvernemental qui a permis d’introduire une législation en la matière dans certains pays africains et a débouché sur l’abandon de ces pratiques par les communautés – qui a lancé en 2003 la Journée internationale de tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines.
Dans sa résolution 2003/28, la sous-commission des Nations unies de la promotion et de la protection des droits de l’homme a engagé l’assemblée générale des Nations unies à « proclamer le 6 février Journée internationale pour l’élimination des mutilations génitales féminines et de toutes autres pratiques traditionnelles nocives pour la santé des femmes et des fillettes ».
Cette journée est célébrée désormais chaque année à la fois en Afrique et en Europe. Il y est précisé que : « Parmi ces mutilations, l’excision est non seulement une mutilation, mais une atteinte à la dignité et à la sexualité des femmes ». Des voix s’élèvent en Europe comme en Afrique pour l’élimination de ces pratiques.
A l’occasion de la Journée mondiale contre les mutilations sexuelles féminines, plusieurs associations féministes à Paris comme le CAMS (Comité pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles), le GAMS (Groupement pour l’Abolitions des Mutilations Sexuelles Féminines), Femmes Solidaires, EURONET (qui regroupe les associations européennes de lutte contre l’excision) organisent depuis plusieurs années à cette occasion des débats et des rencontres à Paris et en Seine-Saint-Denis notamment.
En plus de la mobilisation ponctuelle d’associations, en Ile-de-France, le Conseil général de la Seine Saint Denis se mobilise depuis plusieurs années lors de cette journée.
Par exemple, le 4 février 2010, à Bobigny, une journée a été organisée sous le haut parrainage de l’UNICEF et en solidarité avec les femmes d’Afrique. En outre, l’Observatoire départemental des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis, le Comité départemental de prévention des agressions sexuelles et de la maltraitance et le Service de la Protection Maternelle et infantile de Seine-Saint-Denis ont, de leur côté, organisé une journée d’information et de formation pour les professionnels à Bobigny.
Au programme
– Des témoignages :
Diaryatou Bah : « On m’a volé mon enfance », édition Anne Carrière
Seydou Niang : sur le travail effectué au Sénégal par l’organisation non gouvernementale TOSTAN sur l’abandon collectif de la pratique de l’excision.
– Des interventions
Linda weil-curiel, avocate de la Commission pour l’abolition des mutilations sexuelles (CAMS)
Dr Armelle Andro : chercheuse à l’université Paris 1 et à l’Institut National d’Etudes Démographiques (I.N.E.D) : résultats de l’enquête nationale menée avec l’INED sur les conséquences des mutilations sexuelles féminines.
Dr Emmanuelle Piet, responsable de la planification familiale au Conseil général de la Seine-Saint-Denis, sur la prise en charge des femmes victimes.
Le groupe de jeunes femmes slameuses DIALEM qui a intégré dans son répertoire des « Paroles de femmes » sur les mutilations sexuelles féminines.