Victimes de la barbarie parce que femmes !
La commémoration de la journée nationale de l’abolition de l’esclavage doit aussi être l’occasion de rappeler que si l’esclavage a été officiellement aboli, dans les faits il continue à se pratiquer et que les très jeunes femmes en sont des victimes de choix, subissant souvent la double peine : aliénation de leur liberté et esclavage sexuel.
Le cas des quelque 200 lycéennes nigérianes enlevées à la mi-avril par la secte islamiste Boko Haram, est à ce titre révélateur des violences dont elles sont l’objet, le chef du groupe armé n’ayant pas hésité dans une vidéo, à revendiquer sa volonté d’en faire des « esclaves », de les « marier » de force, et de les « vendre sur le marché ».
L’indignation internationale soulevée par cette actualité tragique, ne doit pas nous faire oublier que l’Europe constitue un territoire attractif pour les trafiquants. Chaque année, environ 10.000 personnes sont victimes de la traite au sein de l’Union Européenne :
– 62 % aux fins d »exploitation sexuelle,
– 80 % sont des femmes ou des filles
Alors que s’ouvre la campagne des élections européennes, la commémoration du 10 mai doit être également l’occasion d’exiger que la Charte des Droits Fondamentaux du Traité de l’Union Européenne, inclue la prostitution parmi les violences et non plus seulement la traite des être humains.
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