Rana Plaza : plus jamais ça !
Le 24 avril 2013, le Rana Plaza, un immeuble de 8 étages qui abritait des ateliers textiles au Bangladesh s’effondrait, faisant 1138 morts, dont une majorité de jeunes femmes, et 2000 blessé.es. La veille, les ouvrières s’étaient inquiétées de dangereux craquements dans le bâtiment mais les patrons les avaient contraintes à reprendre leurs postes, en les menaçant de ne pas verser leurs salaires.
Et quels salaires ! Le Bangladesh, un des pays les plus pauvres de la planète, est une source de profits sans limites pour les transnationales qui y sous-traitent leur production, profitant de législations indigentes en matière de droit du travail ou de droit environnemental. En 2013, après les fortes mobilisations qui ont suivi la catastrophe, les syndicats ont fini par arracher un quasi-doublement du salaire mensuel minimum, passé de 27 à 53 euros !
Les entreprises qui sous-traitent leur production (Area, Zara, Mango, Carrefour, Auchan, etc.) ne peuvent se laver les mains des conséquences de leurs choix. Mais les lobbys patronaux ont tout fait pour échapper à leurs responsabilités, pénales et financières. Le fonds de dédommagement pour les victimes, créé sous l’égide de l’Organisation Internationale du Travail, s’est rempli au compte-gouttes.
Une loi, sous une version édulcorée par le patronat, a enfin été adoptée par l’Assemblée Nationale en France. Elle crée un « devoir de vigilance » aux entreprises donneuses d’ordre, en matière sociale et environnementale. Elle doit être renforcée et concrétisée rapidement.
Partout dans le monde, les femmes subissent des violences physiques, sexuelles et économiques. En France aussi, l’emploi des femmes se conjugue avec précarité, temps partiel souvent imposé et des revenus, salaire ou pension, qui ne permettent même pas de vivre de façon autonome. Ces revenus permettent juste d’acheter des vêtements dont le prix repose uniquement sur la surexploitation des ouvrièr.es des pays du Sud.
Les femmes sont aussi, partout, les premières victimes des politiques d’austérité et des «réformes» du marché du travail comme l’extension du travail dominical avec la loi Macron.
Collectif unitaire d’organisation des actions de la Marche Mondiale des Femmes Midi-Pyrénées –
ATTAC 31, Bagdam Espace Lesbien, CMCAS de Toulouse, CMPDF, Du Côté des Femmes31, Egalitaire, Espaces Marx, Karavan, LDH 31, Mix-Cité, Mouvement de la Paix 31, Osez le Féminisme, CGT 31, FSU 31, Solidaires 31
Contact : MMF Midi-Pyrénées – 19 place Saint-Sernin – 31000 Toulouse – Mmdf31@gmail.com