Message de solidarité du Réseau Féministe « Ruptures » aux femmes Djiboutiennes en grève de la faim
Message de solidarité du Réseau Féministe « Ruptures »
aux femmes Djiboutiennes en grève de la faim depuis le 25 mars 2016
résidant en France et en Belgique contre les viols par l’armée djiboutienne et l’impunité
Chères amies et sœurs djiboutiennes
Vous êtes depuis plusieurs jours engagées dans une action courageuse et désespérée pour faire entendre votre droit à ne plus taire les viols qui sont commis par des soldats djiboutiens sur les femmes Afar qui en sont victimes, et cela dans l’impunité la plus totale depuis septembre 1993.
Nous vous soutenons lorsque vous dénoncez les auteurs de vos souffrances et celles de vos sœurs à Djibouti.
Nous demandons avec vous que les coupables soient poursuivi, arrêtés, jugés et condamnés pour les actes de barbarie dont ils sont les auteurs.
Les membres du Réseau Féministe « Ruptures » tiennent à vous exprimer toute leur solidarité. Parce que votre lutte est juste, nous nous engageons à porter votre parole pour que l’indifférence fasse place à un positionnement de l’Etat français appuyant vos revendications. Vous les avez formulées auprès de Mme Sparacino, ambassadrice des droits humains au ministère des affaires étrangères.
Nous attendons avec vous « un geste de solidarité » de Mme Laurence Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et des Droits des Femmes ; « Un mot, un geste de la France » qui s’honorerait à intervenir pour que cesse l’impunité.
Ces violences subies par des femmes dans le monde victimes de viols, qu’ils soient en temps de guerre ou de paix, relèvent du féminicide. Intervenir et se mobiliser pour les faire cesser est un enjeu de démocratie.
Nous sommes à vos côtés, déterminé-es, mobilisé-es, vigilant-es, combattant-es.
Paris, le 5 avril 2016.