Je, tu, elle, nous sommes Jacqueline Sauvage
Je, tu, elle, nous sommes Jacqueline Sauvage
Comme nous l’avons fait savoir ce matin, et depuis des mois, nous attendions la seule décision juste concernant l’issue du calvaire de Jacqueline Sauvage : sa libération. Tout comme de nombreuses femmes en France et dans le monde, Jacqueline Sauvage a mis fin à ses souffrances de façon tragique parce que la société n’a certainement pas prêtée une oreille attentive à sa situation et n’a pas sût l’épauler, la comprendre.
La décision de François Hollande, Président de la République, de prononcer une grâce présidentielle partielle était déjà difficile à accepter. Et cela fait huit mois que cette grâce a été prononcée.
Nous ne cessons de le dire, de le répéter, les violences faites aux femmes sont un continuum. Pour reconnaître Jacqueline Sauvage d’abord comme une coupable plutôt qu’une victime, il faut continuer de considérer dans cette société, que les femmes sont condamnées à subir dans le silence les injonctions de la domination masculine. Et dans cette même société, les stéréotypes sexistes continuent de présenter les femmes comme subordonnées aux exigences masculines. Ça suffit !
Quand la justice bafoue Jacqueline Sauvage, ce sont toutes les femmes qui sont bafouées. Je, tu, elle, nous sommes Jacqueline Sauvage.
Sabine Salmon, Présidente nationale de Femmes solidaires.