Les membres du collège du Réseau féministe « Ruptures » vous souhaite de réaliser le meilleur de vos attentes en cette année 2024 au cours de laquelle votre énergie à défendre les droits des femmes ici et dans le monde ne manquera pas d’être sollicitée.

Notre solidarité féministe ne connait pas de frontière. Nos pensées vont tout d’abord aujourd’hui aux femmes victimes des conflits en cours dans notre monde. Nous n’oublions pas nos amis iraniennes et leurs sœurs afghanes, victime d’un apartheid intolérable en raison de leur sexe. Leurs luttes continuent de résonner en nous. Ensemble, nous nous dressons contre l’injustice, la violence et l’inégalité qu’elles subissent de plein fouet.

2024, année olympique, sera l’occasion de se rappeler que les « dieux » du stade peuvent aussi être des « déesses » malgré les obstacles que les femmes doivent encore surmonter au sein des instances sportives et particulièrement au sein du comité international olympique. Nous avons pu dénoncer, lors de deux réunions organisées par notre association dans le 12e arrondissement de Paris au cours du dernier trimestre 2023, l’apartheid sexuel subi par certaines athlètes de la part de gouvernement théocratiques et autocratiques. Toute la force de votre engagement pour mettre à l’index ces gouvernements sera nécessaire et ce sera aussi l’un de nos principaux objectifs.

Pour toutes celles et tous ceux qui militent pour une réelle égalité bénéficiant aux filles et aux femmes dans le monde, nous souhaitons une année 2024 qui renverse et abolissent les barrières du système patriarcal et permette l’accès à l’éducation pour toutes les filles, clé de l’émancipation de toutes les femmes. Une année de solidarité et de résistance à la poursuite d’un monde où la paix et la démilitarisation prélaveront.

Le 24 novembre dernier, je vous informais que notre association était signataire de la mobilisation générale contre la loi Darmanin et la campagne de solidarité avec les travailleuses et travailleurs migrants, les sans-papiers et contre le racisme. Nous soutenons les luttes pour la régularisation des sans-papiers et les actions de solidarité pour empêcher l’application de cette loi qui souligne de graves dysfonctionnements démocratiques. Des milliers de personnes ont défilé dimanche 14 dernier dans les grandes villes de France contre cette loi scélérate, auxquelles plusieurs d’entre vous se sont joint. Nous participerons à la prochaine manifestation sur tout le territoire le dimanche 21 janvier prochain.

D’autres attaques nous préoccupent ardemment : les dysfonctionnements de l’hébergement d’urgence, le passage en force dans certaines villes pour expulser les sans-abri, les milliers de personnes qui restent à la rue, le durcissement de l’accès aux prestations sociales dont les allocations familiales et les aides au logement qui jettent des jeunes, des familles, des personnes âgées à la rue ou dans les bras de marchands de sommeil, à la merci des réseaux prostitutionnels ; nous savons que les femmes, en particulier celles qui sont seules avec enfants, ou victimes de violences – et plus particulièrement les femmes migrantes – sont pour eux des proies faciles.

Nous poursuivrons notre mobilisation pour empêcher la promulgation de cette loi, nous manifesterons aussi pour combattre le racisme et la xénophobie, nous manifesterons pour défendre une politique migratoire d’accueil et de solidarité.

Monique Dental, Marie-Josée Salmon, Bernard Bosc, membres du collège du Réseau Féministe « Ruptures ».