A l’occasion du 25 Novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes
Le 25 novembre est devenue la journée de lutte contre les violences faites aux femmes depuis l’assassinat d’une vingtaine d’étudiantes de l’Ecole Polytechnique à l’Université de Montréal. Nous nous retrouverons cette année au rassemblement organisé par le CNDF et Femmes Solidaires.
Chaque année des femmes se retrouvent pour continuer à lutter pour des droits qui leurs sont pourtant légalement acquis.
Cette égalité inscrite dans les principes de notre démocratie nous avons dû nous acharner longtemps pour la gagner ; et pourtant nous en sommes encore loin. Comment expliquer à nos enfants qu’à tous les niveaux de notre société les femmes ne puissent prétendre à l’égalité alors que la loi la leur accorde.
Victimes de discriminations dans leur travail mais aussi dans l’espace privée comme dans l’espace public les femmes n’auraient-elles pas le même statut que les hommes ?
Personnes ne remet en cause l’égalité formelle que promet la loi. Alors qu’on nous explique ces inégalités qui se sont installées et maintenues pendant toutes ces années.
Quel système a pu valider au cours du temps malgré les luttes ce maintien des femmes dans une position subalterne à la condition des hommes ?
Comment expliquer qu’aujourd’hui encore nous ayons à constater autant de violences dirigées vers les femmes ? Violences des mots, violences des discriminations au travail, violences dans l’espace privé et public, violences des inégalités injustifiables mais aussi violence des coups.
L’an dernier ici même, nous nous sommes rassemblées pour déposer les 16000 signatures qui soutenaient notre demande d’une « loi cadre ». Aujourd’hui on nous annonce que le gouvernement de notre pays va proclamer la lutte contre les violences faites aux femmes « Grande cause Nationale 2010 » et nous en sommes toutes et tous très heureux.
Un pas en avant disions nous et dans le même temps nous ajoutions deux pas en arrière. Loin de nous l’idée de bouder cette annonce bien au contraire.
Dans quelques jours, le 6 décembre, nous allons aussi commémorer le souvenir de jeunes femmes qui ont été abattues au Canada pour le simple fait d’être des femmes. Nous ne pouvons ignorer qu’au même instant des hommes font de cette date le symbole de leur domination. La « réaction » qui répond à toutes les avancées dans le domaine des libertés conquises doit nous laisser vigilantes.
Les reculs que nous constatons en ce qui concerne les droits des femmes et le retour d’un ordre moral doit nous trouver debout. Le démantèlement du service des droits des femmes, la fermeture de nombreux centre IVG, la régression des lois démocratiques sur la Parité et les mille et une petites attaques contre une égalité réelle nous contraint à demeurer vigilantes.
Paris, le 25 novembre 2009.
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