APPEL POUR LE 8 MARS
8 mars. Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Journée de solidarité avec les femmes qui se lèvent et combattent partout de par le monde, notamment celles qui sont au cœur du printemps arabe.
De lutte, vous avez bien lu ! Oui, car les femmes, surtout les plus précaires, ont de quoi lutter.
Des salariées de Lejaby qui sont jetées à la rue malgré l’emballement actuel pour le « Produisons français » à celles qui galèrent pour trouver un centre d’interruption volontaire de grossesse ( CIVG) qui ne soit pas en passe de déménager, en passant par celles qui sont malmenées dans un procès pour viol, ou celles qui font le ménage chez les autres et gardent les enfants sans pouvoir obtenir de papiers, ou celles qui ne trouvent pas de logement décent parce qu’il n’y a pas assez de logements sociaux ou parce qu’ils sont trop chers, le contexte ne s’arrange pas.
Les élections sont là, demain. C’est l’occasion de réaffirmer nos revendications, de virer Sarkozy et les siens et nous ferons tout pour. Mais c’est aussi le moment privilégié pour les candidatEs de dresser toute une liste de mesures à adopter mais aussi, au nom des problèmes prioritaires qu’il faut résoudre prioritairement avec des mesures prioritaires, rendre les femmes et leur situation invisible comme est invisible le travail domestique que les femmes se coltinent à longueur d’années.
Nous en avons marre d’être invisibles
Nous en avons marre de ne pas être un sujet prioritaire
Nous en avons marre de ne pas bénéficier de nos droits fondamentaux, inscrits pourtant dans la loi.
Nous en avons marre de ne pas avoir l’égalité salariale et de pas pouvoir avorter parce que c’est trop tard parce qu’on n’a pas trouvé de CIVG et de faire tout le travail domestique et de s’entendre dire que c’est pas vrai , qu’on n’a pas été violées et de voir nos retraites rognées au nom de la lutte contre leur dette et leurs déficits et de voir Marine Le Pen se positionner comme la sauveuse universelle alors qu’elle ne distille que la haine et ne veut surtout rien changer à ce système libéral, de nous entendre dire que faire des dizaines de passes par jour c’est la libre disposition de son corps.
NOUS EN AVONS MARRE D’ÊTRE UNE CERISE SUR LE GÂTEAU, UN SUPPLÉMENT D’ÂME, UN « DE SURCROIT » DANS UN DISCOURS.
CE QUE NOUS VOULONS :
– L’égalité salariale maintenant
– La suppression de la loi HPST pour arrêter le démantèlement de l’hôpital public et sauvegarder nos maternités et nos CIVG
– Une loi-cadre contre les violences faites aux femmes
– Faire barrage à la GPA qui accentue la marchandisation le corps des femmes.
– Une véritable éducation non sexiste et non lesbophobe
– La régularisation des sans papier-e-s
– Le droit d’asile pour les femmes persécutées pour fait de sexisme et de lesbophobie
– Pour une véritable politique abolitionniste, incluant une vraie réinsertion des personnes prostituées, l’abrogation du délit de racolage et une politique de responsabilisation et de pénalisation des clients
– Un vrai Ministère des droits des femmes avec de vrais pouvoirs, la sauvegarde de nos associations assurant des missions de service public.
– L’application de la loi Dalo (Droit au logement opposable). L’hébergement inconditionnel de toutes les femmes, avec ou sans papiers.
PREMIÈRES SIGNATURES : Collectif national pour les Droits des Femmes, CADAC, Association panafricaniste des droits civiques des femmes, Les Chiennes de Garde, Encore féministes, Collectif Faty Koumba, Collectif de Pratiques et de Réflexions Féministes « Ruptures », Marche Mondiale des Femmes Paris Ile de France, PCF, Réseau Féministe « Ruptures », Unie(e)-vers-elles, Groupe d’études et d’actions féministes Tunisen
Faire parvenir les signatures des structures ( associations féministes, partis et syndicats ) à colcadac@club-internet.fr et à collectifdroitsdesfemmes@gmail.com