Le 22/05 à 13:39

Les femmes de ménage du ministère grec des Finances limogées pour cause de rigueur ont bloqué jeudi une entrée du bâtiment de leur ancien employeur qui refuse pour l’instant de les réembaucher comme l’a ordonné la semaine dernière une décision de justice, a constaté une photographe de l’AFP.

Plusieurs dizaines d’entre elles, soutenues par de nombreux militants politiques et associatifs, ont pris position en début de matinée devant et dans le hall de l’un des bâtiments du ministère situé dans le centre d’Athènes, interdisant l’un des accès par une chaîne installée symboliquement sur la porte.

Depuis huit mois, les 595 femmes de ménage travaillant dans toutes les administrations dépendantes du ministère à travers la Grèce se relaient pour dénoncer leur limogeage et manifestent quotidiennement à Athènes.
Le tribunal de première instance de la capitale grecque, dans une décision rendue la semaine dernière, a jugé le départ forcé de 397 d’entre elles, qui sont allées en justice, « contraire à l’intérêt public, aux besoins du service, et lésant de façon disproportionnée les plaignants dans leur droit au travail et dans leur existence matérielle ».

Leurs représentantes ont cependant affirmé à la presse qu’elles s’étaient vu signifier par la direction du ministère son refus de les réembaucher et son intention de faire appel.

Depuis une quinzaine de jours, elles ont installé un campement de fortune devant le ministère, alors que vient d’expirer le délai de « leur mise en disponibilité », soit huit mois payés à 75% de leur salaire, au terme duquel elles doivent être licenciées faute de mutation dans un autre service.
En vertu des engagements du pays à l’égard de ses créanciers, la Grèce a placé dans ce mécanisme de disponibilité environ 20.000 autres fonctionnaires. L’objectif assigné étant de 25.000.

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